IAC n°4

Mardi: petite prise de sang habituelle faite lors de ma pause de travail puis vers 16h30 rdv avec Dr R. pour l’écho. Et là, surprise, 2 follicules étaient enfin en train de grossir! Un de 15.4mm et un autre de 12.7mm, c’est bien rare que 2 grossissent mais en même temps c’était la première fois que j’étais à 100UI de Gonal… J’étais soulagée de voir que mon corps réagissait enfin. A 17h30, coup de téléphone à la PMA qui me dit de refaire Gonal 100UI le soir même et Ovitrelle le lendemain. L’insémination aura donc lieu le vendredi, je travaille (comme d’habitude les jours d’insémination) mais avec la nouvelle loi, ça ne sera pas une journée perdue.

Vendredi: Rdv à 8h50 pour Monsieur qui doit faire don de lui. Ce qui était compliqué pour lui au début ne l’est plus tellement… Maintenant, c’est le résultats du nombre de spermatozoïdes qui lui importe et qui l’angoisse. Je fais tout ce que je peux pour le rassurer, il n’en faut qu’un après tout! En attendant que les laborantins sélectionnent les meilleurs, nous allons petit-déjeuner ensemble. Nous rigolons, faisons des blagues pour destresser et profitons d’être tous les 2 en faisant un peu de shopping.

Vers 11h, nous allons chercher nos petits précieux puis allons en salle d’attente du service ambulatoire. Deux couples et une femme nous rejoignent, tous avec le même petit contenant, ils viennent pour la même chose que nous… En regardant les résultats, nous sommes un peu rassurés de voir qu’il y en a 1 million de plus que pour la dernière IAC, autant de chances en plus que ca fonctionne… Près de 45min d’attente après, l’infirmière (qui était seule pour tout le service, la pauvre…) nous installe dans la petite pièce dédiée à l’insémination. Nous attendons encore, et je m’assoupie un peu… La fatigue s’était accumulée et j’étais épuisée. Gygy PMA arrive enfin, c’est la première insémination qu’elle me fait parce que les autres fois elle était absente, espérons que ce soit bon signe! Elle nous dit qu’elle a déjà préparé les papiers pour la prochaine IAC mais qu’il va falloir penser à la FIV… Mais elle veut bien qu’on aille jusqu’à la 6eme IAC prise en charge si nous le voulons. Nous parlons aussi du fait que mon corps à eu beaucoup de mal à réagir au traitement sur ce cycle, elle veut donc que nous débutions le Gonal à 50UI pour la prochaine. L’acte se passe bien et après être restée 10min allongée, nous repartons avec l’espoir que celle-ci fonctionne enfin. Plus que 15 jours à attendre!

Ce n’est que le début…

Samedi 30 juin, levé 6h30 pour aller faire la prise de sang au plus tôt et avoir les résultats avant 13h. Pas de petit dej’, on le fera après…

Un peu d’attente, mais heureusement j’ai rendez-vous! Je tombe (encore) sur une nouvelle, qui me pose plein de questions mais pas forcément avec tact donc je me renferme un peu… Déjà que je suis en stress de savoir si un seul petit follicule daigne grossir, j’ai juste envie de lui dire « Occupes toi de faire la prise de sang au plus vite, ma vie ne t’intéresse pas de toute façon. Et il y a beaucoup de personnes qui attendent encore derrière la porte ». Je ne sais pas si vous avez déjà vécu ça mais, parfois, j’ai l’impression que certaines questions relèvent un peu du voyeurisme. Bref, je ne dis trop rien en attendant qu’elle fasse enfin son job (non sans difficulté).

En partant, Monsieur me propose d’aller chercher un petit quelque chose à la boulangerie histoire de se remonter un peu le moral avant de voir Dr R.. 8h45, nous allons nous installer dans le « carré VIP » du Dr R., celui qui nous donne l’accès rapide à la consultation. 1 à 2 min après être arrivé, voilà un couple qui arrive « Ah c’est déjà pris! ». Eh oui nous sommes loin d’être seuls dans ce cas… Aller on entre, j’explique à Dr R. ma mésaventure de mercredi et qu’en plus de ça il n’y aucun follicule qui veut grossir cette fois! Je m’installe, petite écho et… pas grand chose, un petit follicule de 8.5mm et un de 10mm! Bon ça commence seulement après 3 jours de 37.5 UI, 5 jours de 50UI et 3 de 75UI ! Eh bien mon corps est très ralentit ce mois-ci! D’habitude, en 10 ou 11 jours de traitement j’ai un beau follicule mature. Dr R. reste positif et nous encourage.

12h30, j’appelle la PMA et demande la suite du protocole. « Gygy PMA n’a pas eu le temps de regarder, vous pouvez rappeler vers 13h? ». Je rappelle. -« Bon on continue le Gonal pendant 3 jours » -« d’accord à 75UI? » – « non, non… on augmente à 100UI, et écho mardi ». Ce que je ne voulais pas… encore augmenter. Je suis épuisée, mon corps ne veut pas et je lui en fait baver… Cette 4ème IAC est vraiment plus difficile physiquement et psychologiquement que les précédentes. La suite mardi…

Quand rien ne va…

Cette IAC n°4 est une catastrophe… vendredi il n’y avait aucun follicule dominant, on a donc augmenté le Gonal de 37.5UI à 50UI. Déjà que le début du traitement m’a rendue malade (je n’ai jamais été si mal depuis le début des stim), alors en augmentant c’est pire…

Ce matin prise de sang pour le contrôle hormonal et cette après midi écho. J’arrive pour voir le Dr R. mais il n’est pas là ! Panique totale, je ne me rappelais pas qu’il ne consultait pas le mercredi après-midi. Mais un autre gynéco est dans le bureau alors j’attends et je tente le tout pour le tout, je lui demande de me faire l’écho. Il râle, je m’énerve un peu (la panique a pris le dessus), je dis que s’il ne veut pas me faire l’écho j’appelle la PMA et tanpis. Il se calme et me dit qu’il est tard et que j’ai besoin de cette écho pour l’ajustement des traitements. Soulagement pour moi, il accepte et je m’excuse mille fois de m’être trompée et de le déranger.

Me voilà donc à devoir expliquer succinctement mon parcours, ma pathologie, mon ovaire gauche qui ne sert à rien et qu’on ne voit que difficilement à l’écho et où on en est de la stimulation. Je m’installe, l’écho débute et c’est la grosse déception avant même qu’il ne dise quoi que ce soit. Lorsqu’on a été longtemps stimulé et qu’on a quelques notions de médecine (ou pas je pense…), on reconnaît bien un beau follicule de pleins de follicules d’opk trop petits. Aucun n’a grossit! Je suis dégoutée, je ne comprends pas… Il va sûrement falloir encore augmenter le dosage du Gonal mais j’ai peur de faire une hyperstimulation. Le gynéco m’en parle et me dit qu’il n’espère pas que j’en fasse une au risque de me retrouver hospitalisée. Oh non non non je ne veux pas de ça! Je n’ai eu que très rarement un dosage plus haut que 50UI mais je fais confiance à ma gygy PMA.

J’appelle le centre PMA pour savoir la suite du protocole. Je tremble, j’ai pleuré en rentrant chez moi et j’ai encore les larmes qui montent en appelant. « On augmente encore le Gonal à 75UI ce soir, jeudi et vendredi. Écho et prise de sang samedi matin ». Super, on est de mariage ce samedi… Ça va être la course mais pas le choix. J’encaisse tant bien que mal, on verra dans les prochains jours en espérant ne pas être trop malade!

Quand ton corps n’en a rien à foutre…

Aujourd’hui je suis à 13 dpo. Comme après chaque stimulation, avec ou sans IAC, mon corps aime me rappeler que j’ai ovulé et que, potentiellement, je pourrais être enceinte (mouais arrête ton char, j’ai bien compris ton p’tit manège !) . Des douleurs par ci par là qui font que, même si je ne veux pas y penser, eh bien lui n’en a strictement rien à foutre et me rappelle ce que je lui fait subir! Douleurs de règles depuis 7-8 dpo, douleurs de seins ( impossible de dormir sur le ventre aux alentours de 8-9 dpo mais depuis ca va mieux…), dégoût de la viande rouge ( mais ça, ça m’arrive parfois…), fatiguée (comme d’habitude). (Ai-je le droit de dire que mon corps est une enflure ?!) Bon je sais que je lui en fait baver depuis presque 3 années de stimulations acharnées mais bon c’est quand même lui qui ne veut pas fonctionner comme il faut non?

Trêve d’énervement, puisque je vis avec, je n’ai pas d’autre choix que de l’écouter ce corps… Mais (il y a toujours un « mais »), malgré toutes ces « pseudo-alertes », mon cerveau lui refuse d’y croire… Il a trop souffert… L’ovitrelle donnant ces symptômes qu’on voudraient toutes avoir pour une bonne raison, je ne m’y suis pas fié. Mais c’était sans compter les bugs que mon cerveau peut avoir… « Et si? », « Si cette fois, ça avait marché? », « Si, en fait, je me voilais totalement la face? », « ce symptôme là je ne l’ai pas eu?! ». C’est vrai, parfois je me perds dans de vagues pensées à y croire puis je reviens à la raison. Avec tous ces traitements, je ne peux pas me fier aux symptômes et puis, des symptômes j’en ai à chaque fois.

Monsieur, lui, y croit: « Tout était bon cette fois! Ton beau follicule et mon spermogramme! Une belle glaire d’après le gynéco! Et je te trouve plus de nausées qu’à l’habitude. Tu en penses quoi toi? Tu y crois? ». J’aimerais tellement qu’il ait raison, que son instinct soit bon. Je ne veux plus tomber de haut et je veux lui (nous) donner cet enfant tant désiré. Il ne me reste plus longtemps à attendre, dans les prochains jours je devrais avoir mes règles.. . A suivre. ..

IAC n°3 : check !

Tout est dans le titre… la 3eme insémination est enfin faite! C’est avec pas mal de stress pour Monsieur comme pour moi que nous l’avons faite mercredi.

Lundi, je suis allée faire ma prise de sang puis mon écho comme d’habitude. Dès que le Dr R. a mis la sonde de l’échographie, nous l’avons vu. Ce très beau follicule de 19mm… 19mm!!! C’est la première fois que j’ai un follicule aussi gros! Je suis surprise que mon corps réagisse si bien depuis 2 ans et demi que je suis sous gonal. Ce corps qui me fait défaut depuis tant d’années et que je déteste de plus en plus depuis que je sais que je risque de ne jamais tomber enceinte… Ça fait du bien de voir qu’il peut être conciliant parfois… Monsieur était très content mais aussi très stressé. La peur d’avoir, comme pour l’IAC 2, des résultats de spermogramme très moyens alors que pour une fois « j’avais bien travaillé »…

Après avoir fait l’ovitrelle le soir même, l’insémination était donc prévue pour le mercredi. Rendez-vous pris à 8h10 pour Monsieur, c’est avec de l’appréhension que nous avons pris la route tout en essayant de se rassurer l’un l’autre. Un bon petit déjeuner et un peu de shopping en attendant que les laborantins fassent leur travail de tri, c’est notre petit rituel depuis la première IAC. A 11h30 nous allons chercher la préparation et allons en salle d’attente du Dr B…. Encore un nouveau gynéco ( la mienne étant absente), j’ai peur… Vient notre tour et, ô joie, ce Dr B. est très gentil et très doux, autant dans ses paroles que dans ses gestes. Il nous rassure sur le nombre de spermatozoïdes qui est presque 3 fois supérieure à la dernière fois. C’est donc plus serein que nous avons fait cette 3ème insémination. Résultats dans 15 jours!

Les questionnements…

Je devais refaire un article lorsque j’aurais eu mes résultats mais je n’en ai pas eu le temps ni vraiment le courage, je l’avoue… Je récapitule donc: je devais faire une prise de sang le mardi 11 juillet si je n’étais pas encore réglée. Le lundi j’étais persuadée qu’elles allaient débarquer, j’ai donc prévenu mon Tiaki pour ne pas qu’il se fasse de faux espoirs. Mais arrivé au mardi matin, elles ne s’étaient toujours pas pointées… Petite lueur d’espoir même si j’étais encore et toujours persuadée que ça n’avait pas fonctionné, nous nous sommes rendu au labo pour le fameux dosage de Beta-hcg. 

Je devais recevoir les résultats rapidement sur internet. Je n’étais pas chez moi ce jour là car une amie avait besoin de moi, j’étais donc à 1h30 de route de mon Tiaki. Nous étions stressés chacun de notre côté mais je ne devais rien laisser paraître car mon amie était en pleine séparation et n’avait pas besoin que j’en rajoute… Nous sommes allées au resto et en sortant, j’ai regardé si les résultats étaient apparus. Le couperet tombe, c’est négatif… Même si j’en étais persuadée, j’étais très déçue…

Je n’ai prévenu Tiaki que lorsque je suis rentrée, je ne pouvais pas lui dire en message. Nous avons parlé ce soir là, je lui ai dit que je ne savais pas si je pourrais supporter de refaire une insémination le cycle d’après. Je ne pensais vraiment pas réagir ainsi à cet échec sachant qu’une semaine avant je le savais. Mais il ne faut pas se leurrer,  l’espoir est toujours là,  au fond de nous malgré tout. Mon cycle a finalement démarré le lendemain et je pense que l’arrêt de la progestérone y était pour quelque chose… 

Nous avons quand même pris la décision de faire l’IAC n°2 pour ce cycle. Je pense que l’échec de la n°1 est peut-être lié au fait que, la veille du déclenchement de l’ovulation, j’avais un follicule de seulement 14mm et quelques. J’espère que la stimulation sera plus longue pour celle-ci afin d’avoir un follicule d’au moins 17mm et donc un bel ovule fécondable. Nous allons en parler avec le gyneco afin qu’il puisse en toucher un mot au centre PMA.

Au mois d’août le centre PMA sera fermé et nous serons en vacances en septembre donc la suivante ne sera qu’en octobre… Cela me laissera 2 mois pour me reposer et reprendre des forces ! 

Depuis 1 semaine, l’attente…

Les personnes qui sont en essai bébé ou en PMA connaissent cette attente. 15 jours, ça ne paraît pas comme ça, mais c’est extrêmement long lorsqu’on attend quelque chose d’important! Deux semaines de doutes, d’appréhension, d’écoute de son corps et parfois d’espoir… 

Voilà maintenant 8 jours que l’insémination a été faite… Malgré le fait que je sois dans l’optique de ne pas espérer,  je souhaite quand même vous faire partager mes « symptômes ». Oui je mets des guillemets, tout simplement parce que, jusqu’à preuve du contraire, on ne peut pas parler de symptômes à proprement parler. De plus, pendant ces 4 années d’essai, je pense avoir eu la majeure partie de ces pseudo-symptômes de grossesse qui te font espérer pendant 15 jours puis t’effondrer à la fin du cycle… 

Les premiers jours suivants l’IAC , je n’ai pas ressenti grand chose… A vrai dire, à part la fatigue je n’ai eu aucune douleurs ou autres. C’est à partir de samedi, soit le 5ème jour après l’IAC (dpo 5 pour ceux qui préfèrent), que j’ai ressenti les 1ères gênes. Lorsque j’étais allongée j’avais des sortes de douleurs sur le côté où j’ai ovulé (à droite). Le dimanche les douleurs étaient les mêmes (debout) avec en plus des picotements dans l’utérus. Depuis, j’ai toujours cette gêne parfois lancinante à droite, des douleurs légères de règles et grosses douleurs à l’utérus quand j’éternue. 

Je sais très bien que ces ressentis sont certainement liés aux traitements, et c’est bien pour ça que je ne me fais aucune illusion. Nous aurons le verdict le 11 si je ne suis pas réglée d’ici là !